(Glossaire français) trus ou trut veut dire en français impôt, tribut. Selon M. de Boulainvilliers, Charles le Chauve mit un impôt sous ce nom, par lequel chaque maison devait payer une certaine somme, lorsqu'on apprenait la nouvelle de quelque descente des Normands. De ce mot trus, dit Pasquier, vint celui de truander, pour dire gourmander et souler ; parce que ceux qui sont destinés à exiger les tributs, sont ordinairement gens fâcheux, qui ont peu de pitié des pauvres, sur lesquels ils exercent les mandements du roi. Il y a quelque apparence qu'on donna le nom de truanderie aux rues où les bureaux de ces fermiers et receveurs étaient établis. (D.J.)
S. m. (Langue française) Ce terme est fort commun dans nos anciens auteurs français. Villehardouin, pag. 102. " Et ils respondirent que il nel paient faire par le commun de l'ost non, et cil en parleraient à cils de l'ost ". Nos anciennes coutumes se servent de ce terme ; elles font mention du service de l'ost, que le vassal doit en armes et chevaux, selon la condition de son fief, dit Ragueau. On ne peut pas douter que nos pères n'aient fait ost du latin hostis, dont les auteurs de la basse latinité se sont servi pour exprimer une armée. Ainsi on lit dans Grégoire de Tours, lib. II. Quo consilio accepto, hostem patriae redire jubet ad propria. Et dans le ch. xxxvij. du même livre, sed quoniam pars hostium per territorium Turonicum transibat.